Nanoparticules et nanomatériaux, l’actu de la semaine

Nanoparticules et nanomatériaux

Cette semaine, les nanomatériaux et leur impact continuent d’alimenter les débats scientifiques, en raison de leurs promesses technologiques mais aussi de leurs implications environnementales et sanitaires. Les nanoparticules sont aussi dans la nature… Et là aussi, elles ont des super-pouvoirs. Faisons le point ensemble sur ce qui a agité le nanomonde cette semaine.

Un implant en graphène révolutionnaire pour les tumeurs cérébrales

Des chercheurs ont mis au point un implant en graphène destiné à la chirurgie des tumeurs cérébrales, et plus particulièrement aux résections tumorales. Ce dispositif de pointe, développé par la société INBRAIN Neuroelectronics, spécialisée dans les interfaces cerveau-machine, permet de mieux différencier les tissus sains des tissus cancéreux. La précision des chirurgies est dès lors accrue et des traitements ciblés peuvent être mis en place.  (Science & Vie, 2024)

L’abrasion des pneus et nanoparticules : une pollution peu connue et alarmante

Une enquête récente de l’association Agir pour l’environnement, menée par le laboratoire indépendant (Emission Analytics), met en lumière l’ampleur de la pollution liée à l’usure des pneus. Selon leurs résultats, chaque kilomètre parcouru par une voiture génère entre 1 000 et 10 000 milliards de particules fines et ultrafines, dont 99,97 % mesurent moins de 2,5 microns.

En outre, entre 92 % et 97 % des particules identifiées font moins de 100 nanomètres (PM0,1), échappant largement aux systèmes de surveillance actuels. Ces nanoparticules contiennent des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), classés comme cancérigènes, et d’autres composés chimiques toxiques.

L’étude met également en évidence l’impact du poids et de la puissance des véhicules. Par exemple, un SUV électrique peut rejeter jusqu’à 86 milligrammes de particules de plastique par kilomètre de plus qu’une citadine plus légère, soulignant que même les véhicules électriques ne sont pas exempts de pollution.
(Le rapport Agir Pour l’Environnement, 2024)

Les « rafales de nanoparticules » dans la forêt amazonienne

Dans le nord du Brésil, l’Amazon Tall Tower Observatory (ATTO), une tour de 325 mètres située en plein cœur de la forêt amazonienne, a permis une avancée majeure dans la compréhension de la formation des nuages. Selon une étude publiée dans Nature Geoscience, les précipitations introduisent de l’ozone dans le couvert forestier, lequel oxyde des composés organiques volatils (COV) comme les terpènes émis par les plantes. Ces produits d’oxydation donnent naissance à des nanoparticules qui s’élèvent pour former des noyaux de condensation, éléments essentiels à la formation des nuages.

Les chercheurs ont montré que cette dynamique persiste tout au long de la saison humide, avec des concentrations maximales juste au-dessus de la canopée. Ces découvertes révèlent le rôle crucial des forêts tropicales dans le cycle des précipitations et leur influence sur le climat mondial. (GEO, 2024)

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