Cette semaine encore, de nombreuses actualités concernant les nanomatériaux et les nanoparticules sont parues dans la presse ou sur le web. Nous vous proposons un rapide tour d’horizon de l’actualité de la semaine Nano. Prêts ? C’est parti !
Nanotoxicité des nanomatériaux : un risque pour l’environnement et la santé humaine ?
Les recherches menées par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) et l’Observatoire européen des nanomatériaux (EUON) mettent en lumière les risques associés aux nanoparticules libérées dans l’environnement. Selon ces études, les nanomatériaux peuvent, en fonction de leur matrice d’origine et des conditions d’utilisation, développer une toxicité accrue comparée aux nanomatériaux initiaux. En particulier, les textiles contenant des nanoparticules d’argent, utilisés pour leurs propriétés antimicrobiennes, peuvent libérer des particules toxiques pour les organismes aquatiques. Toutefois, bien que la toxicité envers l’environnement soit reconnue, les risques pour la santé humaine semblent limités : l’absorption cutanée des nanoparticules libérées dans les textiles est négligeable, et les études disponibles indiquent une non-irritabilité pour la peau humaine (source : EUON, 2022).
Les polymères, quant à eux, peuvent également libérer des nanoparticules, surtout lors de traitements thermiques. Les études démontrent que la toxicité des nanoparticules issues des polymères dépend principalement du type de polymère utilisé, des transformations chimiques pouvant intervenir lors de la libération, notamment à haute température, ce qui est particulièrement le cas pour les nanotubes de carbone et le graphène. Ces conclusions révèlent ainsi la complexité des risques associés aux nanoparticules (comme aux particules de taille macroscopique) : leur toxicité peut varier non seulement selon leur nature, mais également en fonction des conditions d’usage.
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Le Congrès C’Nano aura lieu du 18 au 21 mars 2025. Réservez d’ores et déjà la date. Les orateurs viennent d’être annoncés. Retrouvez toute l’actualité de C’Nano ici.
Marché mondial des nanoparticules d’argent : croissance et défis
Le marché des nanoparticules d’argent connaît une expansion rapide, notamment en raison des propriétés antimicrobiennes de ces nanomatériaux. D’après une étude récente, ces nanoparticules seraient largement utilisées dans l’alimentation, les soins de santé, l’électronique et les biomatériaux. Parmi leurs propriétés, la conductivité électrique et l’efficacité antimicrobienne permettent une application dans des domaines aussi variés que les biocapteurs, les implants, l’ingénierie tissulaire, les nanorobots et la nanomédecine.
Ces caractéristiques rendent les nanoparticules d’argent particulièrement attractives : le marché mondial devrait atteindre 7,73 milliards de dollars d’ici 2030, avec un taux de croissance de 15 % de 2022 à 2030 (source : Spherical Insights, 2024). Pour devenir pleinement exploitables par l’industrie, les nanoparticules d’argent devront relever le défi d’une production plus économe en énergie et plus respectueuse de l’environnement.
Avancées en nanomédecine : le cas de Vaxinano et des nanoparticules dans les vaccins
La société Vaxinano, une entreprise de biotechnologie basée en France, illustre bien l’utilisation innovante des nanoparticules dans le domaine médical. La société développe une plateforme de vaccins nasaux basée sur sa technologie de nanoparticules Stellar-NP. Il s’agit d’une approche nouvelle dans la lutte contre les maladies infectieuses. En effet, cette technologie permet de cibler efficacement des pathogènes difficiles à éradiquer, tels que les parasites, virus et bactéries. Les vaccins développés par Vaxinano ont démontré une efficacité préventive et thérapeutique chez plusieurs espèces, y compris pour des maladies zoonotiques comme la leishmaniose et la toxoplasmose (source : PRNewswire, 2024). La société vient d’annoncer une levée de fonds de 6 millions d’euros.