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Art et nanomatériaux

Et si les nanomatériaux étaient la solution pour conserver des œuvres d’Art ?

Les œuvres d’Art sont le reflet de leur époque, de leur temps, de la société qui les a vu naître. L’Art reflète à la fois l’air du temps, mais aussi les connaissances scientifiques et techniques d’une période donnée. Par exemple, l’art pariétal nous a appris que les hommes préhistoriques utilisaient déjà des minéraux pour peindre en couleur (comme la manganèse ou la limonite…). Nous savons qu’ils parcouraient parfois plusieurs kilomètres pour trouver les matières requises. La préservation des œuvres dans le temps est donc essentielle pour mieux comprendre l’Histoire.

Les techniques de conservation et de restauration traditionnelles posent parfois des problèmes de compatibilité physico-chimique. En outre, leur bilan en matière de toxicité n’est pas bon. C’est la raison pour laquelle Le projet européen NANOFORART, mené par le professeur Piero Baglioni, a été créé il y a quelques années.

L’objectif ambitieux était d’utiliser des nanomatériaux pour conserver des œuvres d’art, qu’il s’agisse de peintures, de manuscrits ou de sculptures. Quand les technologies de demain se mettent au service d’hier.

Un patrimoine artistique en péril, et un marché de l’Art juteux

 

La conservation des œuvres d’art est un enjeu crucial, tant pour des raisons culturelles qu’économiques. Le marché de l’Art dans son ensemble est évalué à plusieurs dizaines de milliards d’euros.

Or, les œuvres anciennes sont particulièrement vulnérables aux ravages du temps, et les techniques traditionnelles de restauration peuvent parfois aggraver leur dégradation en raison de leur incompatibilité avec les matériaux originaux.

Les objectifs du projet NANOFORART : développer des solutions pour la conservation des œuvres d’Art.

 

Le projet NANOFORART vise à surmonter les difficultés actuelles dans la conservation, grâce à l’usage de nanomatériaux. L’objectif est d’augmenter la compatibilité entre solutions de nettoyage et de conservation et artefact.  En outre, le projet cherche à limiter la toxicité de ces produits.

Des nanomatériaux ont-ils été créés dans le cadre de ce projet ?

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces travaux ont été prolifiques. Quatre types de nanomatériaux ont été créés : les premiers sont des nanoparticules d’hydroxyde de calcium pour consolider des peintures murales, des plâtres ou des pierres. Les seconds sont des nanoparticules alcalines permettant de mieux contrôler le pH des œuvres d’art (papier,  parchemins ou cuir). Cela est fondamental pour la bonne conservation des manuscrits et documents d’archive.

Des liquides de nettoyage nanostructurés, tels que des microémulsions, ont été créés pour limiter l’impact éco-toxicologique de ce type de produit (relativement aux mélanges de solvants traditionnels).

Enfin, des gels chimiques ont été imaginés pour mieux contrôler l’administration et la libération des liquides de nettoyage, afin d’éviter les dépôts sur les œuvres.

Reste-il des nanoparticules à développer ?

 

Les matériaux utilisés dans l’Art sont complexes. Ils sont souvent composés de multiples couches et de structures poreuses. Cela a longtemps freiné les avancées dans les techniques de conservation.

Grâce au projet NANOFORART, des solutions ont été conçues pour préserver les œuvres anciennes. Cependant, il reste à développer des solutions nouvelles pour les œuvres contemporaines, souvent élaborées dans des matériaux moins résistants, et parfois composites.

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