Les nanoparticules bouleversent de nombreux secteurs scientifiques et industriels. Récemment, plusieurs développements notables ont été rapportés. Les applications innovantes sont aussi nombreuses que variées : nano-spaghettis, peinture solaire, lutte contre la maladie d’Alzheimer… La science avance à grand pas.
Observation de la formation des nanoparticules métalliques
Une équipe internationale, dirigée par l’Institut de Physique Nucléaire de l’Académie Polonaise des Sciences à Cracovie, a réussi à observer en temps réel la formation de nanoparticules de platine-nickel (PtNi) sur une électrode. Grâce à la microscopie électronique en transmission (MET), les chercheurs ont décrypté les mécanismes de l’électrodéposition, révélant des structures atomiques en formation. Cette avancée ouvre la voie à la conception de matériaux aux propriétés ultra-précises, avec des applications potentielles dans les piles à combustible et la médecine.
Développement d’un filet moléculaire pour piéger les nanoparticules de plastique
Dans le cadre du concours Octo’pousse organisé par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), le projet Nanotrap a été sélectionné pour son approche innovante visant à lutter contre la pollution plastique. Ce projet propose la conception d’un filet moléculaire capable de piéger physiquement les nanoparticules de plastique d’une taille inférieure à un micron. Cette technologie pourrait améliorer les analyses de détection de nanoplastiques dans l’eau. A terme, elle permettrait de contribuer à la dépollution plastique en étant intégrée dans des systèmes de filtration des eaux usées ou des bassins de pisciculture.
Création de nanofibres d’amidon ultra-fines façon spaghettis !
Des chercheurs de l’University College London (UCL) ont mis au point des nanofibres d’amidon mesurant seulement 372 nanomètres de largeur. C’est environ 200 fois plus minces qu’un cheveu humain. Inspirée du processus de fabrication des pâtes, cette technique utilise l’électrofilage pour extruder un mélange de farine et de liquide à travers une aiguille sous charge électrique. Ces nanofibres présentent un potentiel significatif dans le domaine médical, notamment pour la conception de pansements. Ce qui favorise la cicatrisation des plaies, la régénération osseuse et la délivrance de médicaments.
Peinture solaire à base de nanoparticules développée par Mercedes-Benz
Mercedes-Benz a récemment dévoilé une innovation majeure : une peinture solaire intégrant des nanoparticules photovoltaïques. Ce revêtement possède une épaisseur de seulement 5 micromètres. On peut l’appliquer sur les panneaux de carrosserie des véhicules, ce qui transforme la lumière du soleil en électricité. Selon le constructeur, un véhicule équipé de cette technologie pourrait capter efficacement l’énergie solaire. Cela suffirait pour parcourir environ 12 500 miles par an sous le soleil de Los Angeles. Ce qui réduirait ainsi la dépendance aux sources d’énergie externes.
Nanoparticules de lithium : une solution prometteuse contre la maladie d’Alzheimer
La société française Medesis Pharma explore le potentiel des nanoparticules dans le domaine médical avec son traitement expérimental, Nanolithium, destiné aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Encapsulées dans des nanomicelles, ces nanoparticules permettent une administration par voie endobuccale tout en minimisant les effets secondaires liés à la toxicité du lithium. Lors d’une étude clinique de phase IIa, 66 patients ont suivi ce traitement pendant 12 mois sans effets indésirables. Cette approche réduit de 50 fois la dose de lithium par rapport aux traitements classiques. Cela illustre les possibilités ouvertes par les nanotechnologies dans le traitement des maladies neurodégénératives.